mercredi 19 août 2009

Téléclownréalité


Lorsque le sport se retrouve en première page, nous savons tous que l’édition n’a rien de plus intéressant à parler. Que pouvons-nous donc déduire de la première page d’un certain journal de ce matin? Que devons-nous penser d’un journal qui publicise dans ces pages (et même en première page), par le billet d’articles, les activités du groupe? N’est-ce pas une forme de propagande? N’est-ce pas ici la véritable information que nous mettons ici en danger, ainsi que notre libre arbitre? C’est une façon de contrôler la population. Une manière de nous dire quoi penser et comment agir puisque nous sommes trop caves pour le faire seul.

Mais bon, penser et agir n’est même pas nécessaire puisque nous pouvons être assis sagement dans notre salon à ne rien faire et à vivre par procuration la vie de clown tristes qui sont enfermés, tenues à l’écart du monde réel, se bougeant le cul devant les caméras. Ces clown tristes, n’ont rien. Parfois ils ont une voix, mais ils ont surtout une machine qui les crée et le tiens en vie.

Qu’y a t’il d’intéressant dans le fait de regarder des gens respirer? Il n’y a là, aucune forme d’art. Il n’y a là aucune forme d’information. Il n’y a là qu’un banal événement créé de toute pièce.

Ça m’amène au film de 1966, Fahrenheit 451 tiré du livre de Ray Bradbery. La population avait des murs écrans magnifiques, mais n’avait accès à un seul poste qu’ils écoutaient du matin au soir et ce, dans le but de faire une société uniforme et sans surprise. Ray Bradbery n’aurait-il pas en un sens, prédit l’avenir?

Nous créons des artistes instantanés, en faisons nos idoles pour un temps, parce qu’au fond nous aimerions être à leur place, mais nous préférons vivre par procuration plutôt que de vivre tout simplement. Au fond c’est certainement nous les clown tristes.

Aucun commentaire: