lundi 14 décembre 2009

Drole d'histoire pour un canular


Les Yes Men ont habilement transmit un faux communiqué émanant du Ministère de l'environnement du Canada à Copenhague, relevant une nouvelle approche du gouvernement canadien dans le dossier de l'environnement.

Un porte-parole du bureau de Stephen Harper a mentionné que le responsable de ce canular était Steven Guilbault d'Équiterre http://www.equiterre.org/ .

Je demande, et vous invite à faire de même, au bureau de Stephen Harper qu'il fasse des excuses officielles à Steven Guilbault ainsi qu'à l'organisation Équiterre. pm@pm.gc.ca

OGM

Ce matin dans le Devoir, nous pouvions lire que trois variétés de maïs produites par Monsanto http://www.monsanto.com/ http://fr.transnationale.org/entreprises/monsanto.php, donc avec OGM, sont toxiques. Santé Canada a pourtant accepté tour à tour ces trois variétés en sol canadien.

Pouvons-nous être surpris? Monsanto a tranquillement bâti son empire au tour des semances et des herbicides. (Il était d'ailleurs le fabriquant de l'agent orange lors de la Guerre du Vietnam) Cet empire n'a plus rien de naturel. Certaines de leurs semances n'ont plus besoin d'herbicide, puisqu'elles se protègent elles-mêmes des mauvaises herbes et des insectes. Il existe deux types de plantes transgéniques : celles qui produisent elles-même un insecticide (on parle de plante Bt), comme par exemple le Mon810 qui produit une toxine insecticide contre la pyrale... Et celles qui tolèrent un herbicide. Parmi ces dernières plantes transgéniques, on trouve les variétés dites Roundup Ready. Un agriculture qui cultive du soja Roundup Ready peut pulvériser du Roundup sur son soja sans que ce dernier n'en soit affecté. Donc loin de n'avoir plus besoin des herbicides, ces variétés sont conçues pour ne pas être affecté par les pulvérisations d'herbicide. (Christophe Noisette Inf'OGM, voir le commentaire qui suit et où je me fais corriger. Merci Monsieur!) (Notons que deux des trois variétés dont il est ici mention font partie de ce type de semance.) Le maïs est produit pour l'alimentation animal. S'ensuit le cercle de la vie et celui des sols.

Les OGM de Monsanto se retrouvent, outre dans le maïs, dans le soya, le coton, le tournesol, le colza. Monsanto est également fabriquant d'herbicides et de fongicides.

Je n'insinue pas ici que tous les produits sont toxiques, mais que savons-nous sur les OGM? D'autant plus que l'étiquetage des produits contenant des traces d'OGM n'est pas obligatoire. Comment pouvons-nous avoir le contrôle sur les produits que nous ingérons si même les organismes gouvernementaux (ex: Santé Canada) ne sont pas à même de nous protéger, de nous informer? Dans quel pays vivons-nous? Un pays qui laisse sa population syntoxiquer à coup d'OGM. (Bon ok c'est peut-être un peu fort, mais... )

Que sommes-nous donc? Des rats de laboratoire sur lesquels on test les effets pervers des OGM? Peut-être retrouverons-nous ces dommages collatéraux sur notre foie, sur nos reins comme sur ceux des animaux testés en laboratoire.

Soyez intelligent, ne semez plus jamais de maïs MON 810, MON 863 et NK 603. Et si vous le pouvez, faites nous un cadeau de noël sortez complètement les OGM de vos vies. Vous pouvez également écrire à vos députés fédéraux afin qu'ils prennent position pour l'étiquetage des produits contenant des traces d'OGM. Nous devons exiger de nos gouvernements d'être informer sur les produits en vente sur notre territoire.

mercredi 7 octobre 2009


Il est encore question aujourd’hui d’accommodements raisonnables. Pourtant nous ne parlons aucunement d’accommodements raisonnables, mais bien d’accommodements religieux. Et dans une société laïque il ne devrait pas être question d’accommodements religieux. Mais nous avons peur que notre laïcité soit vue comme une fermeture aux autres cultures. Nous avons peur. Peur de ce que nous pouvons avoir l’air. Alors au lieu d’assumer complètement notre laïcité, nous préférons nous voiler la face. Tellement que nos institutions gouvernementales et juridiques ne défendent plus cette laïcité.

Nous devrions pourtant être fiers et nous tenir droit devant notre histoire. Pourtant nous courbons l’échine devant certaines religions de peur de sembler raciste. Peut-être notre crainte peut-elle aussi s’expliquer par le manque de clarté et de définition de ce qu’est la laïcité.

Pour moi nous devons refuser tout port de symboles religieux dans les institutions publiques. Les institutions publiques ne devraient pas non plus accepter de louer ou prêter des locaux pour des célébrations religieuses.

Les religions devraient se vivre dans l’espace privé et dans les lieux de culte, réservé à cette fin.

Ce n’est pas une fermeture à l’autre, mais plutôt une ouverture puisque ainsi chacun serait sur le même pied d’égalité. Femmes, hommes, catholique, musulmans, indous, juifs, etc…
Ne laissons pas les religions mener le politique et les débats sociaux.

mardi 6 octobre 2009

Falardeau


J’ai réfléchie et tenté d’écrire quelque chose d’intelligent sur la mort de Pierre Falardeau. Je n’ai rien trouvé à dire. J’ai alors essayé d’écrire sur sa vie… il a tout livré déjà. Et mon cœur est trop triste actuellement d’avoir perdu un personnage qui l’habitait. J’ai un respect sans borne pour Falardeau. Ce respect demeurera. Et cet amour, et cette passion qu'il a su nous transmettre, nous habite à jamais.
Il y a des êtres comme ça qui demeurent toujours vivants. Il y a de ces hommes, qui nous font croire en nous, en nos possibilités.
Soyons fiers et libres enfin.. sans quoi il viendra nous botter le cul, j’en suis certaine.

Chapeau, Falardeau!

jeudi 17 septembre 2009

Raconte moi...


On parle beaucoup ces jours-ci de la faible place des cours d’histoire du Québec au collégiale ce qui est une triste constatation. Mais, ça s’explique et ça se corrige.

En quoi l’histoire du Québec est importante? Elle est importante parce que nous sommes non seulement le berceau du fait français en Amérique du Nord, mais aussi parce que nous sommes le point de départ de la colonisation du Canada et donc de son histoire. Bien sûr nous ne devons pas rester tourner vers le passé, mais nous devons le comprendre, le connaître pour comprendre le présent. Comment être fier de notre société lors que bon nombre de Québécois ne savent même pas qui est le Premier ministre du Canada ou du Québec, alors que les États-Uniens connaissent leur président en ordre chronologique.

J’ai en mémoire les cours d’histoire au secondaire et au collégiale qui mettaient l’importance sur les dates, sur le par cœur. C’est peut-être là une explication du désintérêt des cours d’histoire chez les jeunes. Il n’y a rien d’intéressant à apprendre des dates sans comprendre le pourquoi de l’événement, sans l’expliquer. Il ne suffit pas de « gober » et de « dégobiller » sur une feuille d’examen, pour en développer l’intérêt. L’histoire comme le mot le dit, doit se raconter.

De plus, la littérature du Québec et du Canada est intimement liée à son histoire. Seulement, la majorité des Québécois ignorent ce qu’est le Refus Global, ignorent que Lionel Groulx n’est pas qu’une station de Métro. Trop de Québécoises ignorent les auteures, penseurs féministes qui ont fait avancer la cause des femmes. Et les suffragettes canadiennes qui se sont battue pour ce droit de vote qui nous préférons ignorer aujourd’hui. Il y a quelque temps je prenais part à un rassemblement partisan, dans lequel certaines propositions officielles étaient adoptées. Une jeune femme d’environ 20 ans a pris la parole en dénigrant la féminisation des textes officiels. Il faut être réellement ignorant de l’histoire pour parler ainsi. Et à qui la faute?! Est-il question des luttes des femmes dans les cours d’histoire autrement que pour parler de « féministes-enragées-frustrées-mal baisées ».

Un regard semblable que nous posons sur les autochtones. Nous parlons de leur vie avant notre venue. De leurs mode de vie. De l’aide qu’ils ont apporté aux français et aux anglais lors des batailles pour la possession du territoire. Mais par la suite, nous les ignorons. Nous ne parlons pas du fait que nous les avons rassemblé dans des réserves, comme du bétail dans un enclos. Nous ignorons volontairement la période Duplessi. Nous préférons tout ignorer.

Qu’en est-il également de l’histoire du fait français à l’extérieur du Québec et de l’abolition des écoles françaises dans certaines provinces? Qui nous explique la création du Canada et sa raison d’être de l’époque?

Comment pouvons-nous développer un intérêt pour quelque chose qui nous est inconnu? Comment pouvons-nous alors critiquer les citoyens de ne pas se rendre voter lors d’élection et de ne pas prendre part à la vie de la société? Comment pouvons-nous connaître la littérature française, anglaise, américaine ou autre, et dénigrer la notre alors qu’elle est si riche?

Pour qu’il y ait plus d’inscription au cours d’histoire du Québec et du Canada au collégiale, il faut en transmettre l’intérêt aux jeunes dès le début de leur scolarisation. Il faut aussi que ces cours soient obligatoires, intéressants et que ces cours soient donnés par des gens intéressés (et qui ont étudié en histoire, puisqu’il faut le spécifier). La population n’est pas stupide. Nous la laissons volontairement dans l’ignorance. Les organisateurs du Moulin à parole nous ont bien démontré de l’intérêt des gens à connaître et à célébrer la force de nos mots et de notre histoire.

Il n’en tient qu’à nous d’inverser le cours de l’histoire.

mercredi 19 août 2009

Téléclownréalité


Lorsque le sport se retrouve en première page, nous savons tous que l’édition n’a rien de plus intéressant à parler. Que pouvons-nous donc déduire de la première page d’un certain journal de ce matin? Que devons-nous penser d’un journal qui publicise dans ces pages (et même en première page), par le billet d’articles, les activités du groupe? N’est-ce pas une forme de propagande? N’est-ce pas ici la véritable information que nous mettons ici en danger, ainsi que notre libre arbitre? C’est une façon de contrôler la population. Une manière de nous dire quoi penser et comment agir puisque nous sommes trop caves pour le faire seul.

Mais bon, penser et agir n’est même pas nécessaire puisque nous pouvons être assis sagement dans notre salon à ne rien faire et à vivre par procuration la vie de clown tristes qui sont enfermés, tenues à l’écart du monde réel, se bougeant le cul devant les caméras. Ces clown tristes, n’ont rien. Parfois ils ont une voix, mais ils ont surtout une machine qui les crée et le tiens en vie.

Qu’y a t’il d’intéressant dans le fait de regarder des gens respirer? Il n’y a là, aucune forme d’art. Il n’y a là aucune forme d’information. Il n’y a là qu’un banal événement créé de toute pièce.

Ça m’amène au film de 1966, Fahrenheit 451 tiré du livre de Ray Bradbery. La population avait des murs écrans magnifiques, mais n’avait accès à un seul poste qu’ils écoutaient du matin au soir et ce, dans le but de faire une société uniforme et sans surprise. Ray Bradbery n’aurait-il pas en un sens, prédit l’avenir?

Nous créons des artistes instantanés, en faisons nos idoles pour un temps, parce qu’au fond nous aimerions être à leur place, mais nous préférons vivre par procuration plutôt que de vivre tout simplement. Au fond c’est certainement nous les clown tristes.

vendredi 3 juillet 2009

Génération X-Large


J’suis là, bien installé sur ma serviette, me laissant sécher au soleil. Je sors de l’eau municipale. Il y a surtout des enfants dans la piscine et autour de celle-ci. La majorité sont là sans leurs parents. Mais ce n’est pas ce qui est le plus choquant.. Ils sont presque tous gros. Ce n’est pas normal. Que nous adultes, portions un surplus de poids c’est un.. mais c’est hypothéquer la vie de nos enfants que de ne rien faire socialement pour régler ce grave problème.

Selon une étude de Santé Canada datant de 2004 « En 1978 à 1979, 12 % des jeunes de 2 à 17 ans faisaient de l’embonpoint et 3 % étaient obèses, ce qui donne un taux combiné d’embonpoint et d’obésité de 15 %. En 2004, le taux d’embonpoint pour ce groupe d’âge s’établissait à 18 % (soit environ 1,1 million de jeunes) et le taux d’obésité atteignait 8 % (environ un demi million de jeunes), ce qui donne un taux combiné de 26 %. » http://www.statcan.gc.ca/pub/82-620-m/2005001/article/child-enfant/8061-fra.htm

La situation n’est pas différente, ou meilleure au Québec http://obesite.ulaval.ca/obesite/enfant/introduction.php « La situation est similaire au Québec, où en 1999, toujours selon les critères internationaux de l’IOTF (6), un jeune de 6 à 16 ans sur quatre présentait un surplus de poids. Selon l’âge, entre 10 % et 22 % des garçons et des filles présentaient de l’embonpoint tandis que 4 % à 10 % étaient considérés comme obèses (11). Les données de l’Enquête sur la santé des collectivités canadiennes de 2004 indiquent toutefois que la prévalence de surplus de poids et d’obésité chez les enfants et les adolescents du Québec (23 %) est inférieure à la moyenne nationale (26 %) (10). »

Naturellement en nous questionnant sur l’alimentation et les dépenses énergétiques de nos enfants nous allons automatiquement nous questionner sur les nôtres. Et c’est en donnant l’exemple que nous saurons éduquer nos enfants sur le plan de la santé et de l’alimentation. Nous aurons peut-être ainsi une vie plus dynamique, plus longue et en meilleure santé.

Il serait triste de parler d’une génération X-Large…